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Osmose

5,99

Sur une plage au crépuscule, des adolescents écoutent l’un d’entre eux raconter une histoire. Belle histoire ? Un crime. Désertas est un îlot pénitentiaire, nul ne sait où. Pierre vient d’arriver. Soumis à la loi des jeunes criminels, il doit parler. Devant ce public menaçant, il se pique au jeu théâtral de ses aveux au clair de lune. Il découvre l’art de subjuguer, d’apitoyer, d’épouvanter ceux qui n’ont peur de rien, de manier suspense et rebondissements, de donner un sens aux destins bafoués, à commencer par le sien. Il raconte les riches heures où ses parents s’aimaient, où son père, un embobineur, croyait tirer les ficelles et répartir les rôles, où les secrets restaient secrets. Jusqu’au soir où sa mère disparaît. J’allais avoir six ans, les Delfonics tournaient, le vent secouait les rideaux, la nuit menaçait de tout emporter, je me réveillais dans un livre habité par des bûcherons réduits à manger leurs enfants, un rêve où mon père se profile à la manière d’un voleur, arrivant chez lui débraillé, pâle, sa veste noire parsemée de flocons ; il referme à clé, il va boire à l’évier avec le bruit d’un animal en train de mourir pendant que moi, je vois ses mocassins enneigés et son pantalon trempé. De nous deux lequel est le plus effrayé quand nos regards se croisent ? À dire ce qu’il n’a jamais dit, à revivre ce que la veille encore il voulait oublier, Pierre entre pour la première fois en lui-même, il ose affronter l’image titanesque du père, et se résout à lui ressembler. Osmose est le récit d’une union barbare. Celle qui aliène un fils à son père, tous deux emmurés dans un même secret. Pierre n’a que six ans lorsque son père rentre, une nuit, encore pailleté de neige, les yeux hagards puis furibonds lorsque l’enfant réclame sa mère. Sa mère ? Marc revoit les deux phares de la moto de Nelly en face de lui, et sa propre voiture sur la voie de gauche. Puis plus rien : le silence épais de la neige, qui ne tardera pas, croit-il, à tout effacer. À Désertas, sur un îlot pénitentiaire ignoré de toutes les cartes, Pierre est forcé de raconter aux autres adolescents cette histoire, indicible comme un cauchemar d’enfance. Les belles années d’abord, celles d’un bonheur complet entre des parents amoureux, puis l’horreur, avec la disparition de la mère et enfin le manque et la peur qui ne l’ont plus quitté. On retrouve dans Osmose le Yann Queffélec des Noces barbares (couronné en 1985 par le prix Goncourt). En lutte avec ses démons et ses pulsions primitives, il descend au coeur de l’innommable et du tragique. –Laure Anciel Les malheurs et les violences de l’enfance et de l’adolescence sont des thèmes récurrents de Queffélec. II excelle dans l’écriture des tensions, de l’amour-passion, de l’attente, de la haine, de la solitude. Une mère disparue, un père adoptif qui ne se console pas d’avoir perdu la femme aimée et, au milieu, un gamin qui grandit la rage au ventre et l’espoir au coeur. Entre violence et tendresse, drame et poésie, « Osmose » est un grand Queffélec.

Disponibilité : 1 en stock

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ISBN 13 : 9782221088234

ISNB 10 : 2221088239

Nombre de pages : 288

Éditeur : Robert Laffont

État du livre : très bon état

Reliure : broché

Poids : 360 gr

Largeur : 13.59 cm

Longueur : 21.49 cm

Épaisseur : 2.11 cm

Auteur : Yann Queffélec

L’édition livrée peut éventuellement différer de celle commandée.

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