Argenteuil
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Mes parents et leurs trois enfants ont vécu au domaine d’Argenteuil bien des années heureuses. Le roi Léopold, conscient du caractère provisoire du «bail» qui le liait à l’État, avait, à la fin des années 1970, voulu consolider ce contrat et prolonger le séjour de sa famille à Argenteuil au-delà de son décès et de celui de la princesse Lilian. Il se heurta à un refus du gouvernement. Il put, du moins, obtenir la promesse écrite que ma mère pourrait y demeurer sa vie durant. La princesse Lilian voulut à son tour garantir la jouissance du domaine à ceux de ses enfants qui le souhaiteraient. Cela semblait possible si le statut du domaine d’Argenteuil était modifié. Il suffisait que l’État, par un jeu d’écriture en fasse un domaine de la Donation royale. Mais cette proposition ne rencontra pas l’accord des autorités fédérales. Ma mère eut une dernière idée : créer une fondation dont la destination serait de commémorer le souvenir du roi Léopold, non pas le souvenir du chef de l’État, mais celui de l’homme libre, passionné de sciences et de voyages. Ce mémorial devait se situer à Argenteuil et comprendre principalement le grand bureau, la pièce contiguë dite «salle des cartes», témoin d’expéditions lointaines, et la salle de projection, riche d’innombrables photos et diapositives répertoriées avec soin. Ma mère avait aussi souhaité que la partie habitable du manoir demeure accessible à des rencontres à caractère culturel ou scientifique. A son décès, mes soeurs et moi-même avons appris l’existence de la «Fondation Argenteuil», gérée par trois administrateurs appelés à faire respecter la volonté testamentaire de notre mère. Jusqu’à ce jour, cette fondation n’a pas obtenu des autorités fédérales la moindre parcelle d’espoir de faire en sorte que persiste, comme en dernier écho, un moment privilégié du souvenir. En attendant ce mémorial, ce livre représente, à mes yeux, un devoir de mémoire. Alexandre de Belgique Cet ouvrage couvre toute l’histoire du domaine royal d’Argenteuil, depuis l’édification, en 1930, d’une gentilhommière par William Tuck, ambassadeur des États-Unis, jusque l’année 2004, date de la vente de la propriété. Richement illustré de photographies d’époque, en noir et blanc, et plus récentes, en couleur, l’ouvrage offre des vues du temps où le château servait de demeure à l’ambassadeur William Tuck et aux siens, quelques illustrations de la décennie 1950-1960 (lorsque la propriété servit aux besoins du gouvernement belge), et puis, bien sûr, de nombreuses photos sur la vie à Argenteuil de cette branche de la famille royale qui apporta au domaine un lustre certain. Les légendes permettent au lecteur de s’orienter dans les allées du parc, dans les couloirs et salles du château ou dans les dépendances du domaine et puis, aussi, d’y rencontrer ici et là ceux qui furent les châtelains d’Argenteuil. Le prince Alexandre, fils du roi Léopold et de la princesse Lilian, a tenu à faire paraître un livre qui, à ses yeux, remplit un devoir de mémoire. Ce même devoir que la princesse Lilian avait souhaité perpétuer à Argenteuil en souvenir du roi Léopold, non pas tant celui du chef de l’État mais celui de l’homme libre, passionné de sciences et de voyages. Le roi Léopold III, son épouse et leurs trois enfants ont vécu au domaine d’Argenteuil bien des années : ils s’y installèrent au début de l’année 1961. Conscients du caractère provisoire du «bail» qui le liait au gouvernement, le roi avait voulu consolider ce contrat et prolonger le séjour de sa famille à Argenteuil, propriété de l’État, au-delà de son décès et de celui de son épouse. Il se heurta à un refus du gouvernement. Il put néanmoins obtenir la promesse écrite que la princesse Lilian pourrait y demeurer sa vie durant. Après le décès du roi, survenu en 1983, la princesse Lilian tenta à son tour de garantir la jouissance du domaine à ceux de ses enfants qui le souhaiteraient. Elle espérait que l’État accepte d’en faire un domaine de la «Donation Royale». Mais cette demande ne rencontra pas l’accord des autorités fédérales. Elle décida alors de créer une fondation appelée à commémorer à Argenteuil le souvenir du roi Léopold, non pas tant celui du chef de l’État mais celui de l’homme libre, passionné de sciences et de voyages. Elle espérait, en effet, que ce mémorial puisse se situer à Argenteuil et comprendre principalement le grand bureau du roi, la pièce dite «Salle des cartes», témoin de ses expéditions lointaines, et la salle de projection de ses innombrables photos. Elle souhaitait aussi que les salons, bibliothèques et salles de réception du château demeurent accessibles à des rencontres à caractère culturel ou scientifique. Cette «Fondation Argenteuil», gérée par trois administrateurs appelés à concrétiser ses volontés testamentaires, n’a pas non plus obtenu le soutien des autorités fédérales. L’espoir de faire en sorte que persiste, comme un dernier écho, un moment privilégié du souvenir collectif pourra-t-il quand même se réaliser un jour ? En attendant, le prince Alexandre, fils du roi Léopold et de la princesse Lilian, a tenu à faire paraître un livre qui, à ses yeux, remplit un devoir de mémoire. Né en 1942, le Prince Alexandre Emmanuel de Belgique est le fils du roi Léopold et de la princesse Lilian de Réthy. Il a vécu à Argenteuil, aux côtés de ses soeurs les princesse Marie-Christine et Esmeralda. Il a assisté sa mère dans ses démarches pour tenter de conserver, au domaine royal d’Argenteuil, des lieux de mémoires de la présence du roi et de sa famille.
Disponibilité : 1 en stock
ISBN 13 : 9782874260186
ISNB 10 : 2874260185
Éditeur : Alice Eds
État du livre : très bon état
Reliure : broché
Auteur : A.DE Belgique
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